Retrouve la chronique spéciale "événement Ultra Trail du Mont-Blanc" sur le site officiel 2 jours avant
Le 10 août ; soyons sérieux
Bon il ne faut pas renier ses origines mais il ne faut pas renier celles des milliers d' autres qui nous accompagnent dans l'aventure. C'est le mélange des genres et des populations qui particularise vraiment l'événement ( avec le parcours de dingue aussi). Des dingues de tout horizon donc ( fous est une marque déposée dans l'océan indien). Et ils ont en commun le fait de prendre la chose au sérieux. Je suis d'accord il ne faut pas trop rigoler. De toute façon ça fait peur! De véritables travaux d'Hercule attendent chacun. Un investissement de dingue aussi : combien de we pour soi tout seul, de soirées à faire le sacrifice de son feuilleton préféré, entre autres... Des vacances carrément orientées sur la prépa, même passées à Cham, la capitale mondiale du trailisme! Et la blessure, pourvu que j'en échappe, et mon kiné par ci et mon ostéo par là, et mes compléments alimentaires aussi. Le budget global pour tout cela c'est aussi du sérieux. Et les diètes? Plus d'alcool, adieu les soirées, les bonnes frites, non, patates à l'eau. Et y en a qui disent que c'est pour le fun, que c'est pour s'amuser! Un an que je pense à ce jeu! C'est plus le jeu de la vérité en fait, celui où on ne peut tricher, où on se trouve en face de soi! Ça aussi ça impressionne, ça fait sérieux. A se mettre la pression.
Mais non ce n'est que du sport! On se le répète? Que-du-sport.
Garchon( garçon )! Une pression siouplé, un sérieux même!
Le 5 août ; La Saint Biloute
Au début c’est pour trouver une rime. Ensuite c’est pas pour offenser les Abel (bonne fête au fait).
Puis on se dit que chaque jour d’août ce sera la Saint Biloute ! Le paroxysme de la fête sera le 27 et même le 28. En fait on est tous une biloute…même les filles.
Encore une chronique à 2 francs 6 sous, v’là ti la. Brin ! ché que chui t’chi, mi !
Mais qu’on choi du ch’nord ou de l’ouest ou du chud ou même de l’est tin ! et ben mi j’dis on est tous des biloutes. Ta qu’a var ti z’ote un biloute ch’est le gars (ou la fille) qui ché pas pourquoi qui l’est là ! Qui ché pas pourquoi qui l’est v’nu. Bon ben ché bien nous tous…cha ?
Et tcho père, bonne fête alors, bon mois d’août quoi !
Ps : trop longtemps que j’ai quitté mes racines, pardon au vrai gardien du ch’ti mi. Merci pour vos corrections.
Ps bis : (trop top une chronique on peut faire le nombre de ps qu’on veut !)
Pour une info du jour plus pragmatique rendez-vous sur le blog www.vincentdelebarre.com où il est question de dopage (ouh, plus grave !) …et une news.
Le 2 août ; la voie romaine
Votre chroniqueur serviteur suit un soin balnéothérapie bien mérité. Rien de tel qu'un bon bain de mer pour récupérer d'un bon trail. Autre possibilité aqueuse, les bains en eau froide. Oui mais là je m'arrête aux jambes!
Hier j'ai donc disputé en pays Castagniccia la Via Romana, mon dernier test pré UTMB, fort concluant ma foi. Ce trail était, en plus d' être superbe, de caractère et d'une organisation impérialle, formidablement bien placé. Je le conseille. Ceci dit le même jour a eu lieu le trail des Fiz, et, pour qui ne fait pas le voyage en corse, également recommandable. Mais il en existe toute une palette. Le tout étant de trouver une épreuve assez exigeante et dont on peut cependant très bien en récupérer. En faire une la semaine prochaine est un peu risqué. Ne pas la faire à fond sinon.
En ce début de S-4 je souhaite à chacun une belle voie romaine, celle faite de bon blocs bien solides, sans ornière, et où on ne s'embourbe pas...
Et à nous les lauriers... De César.
Le 30 juillet ; Ça se Corse
Sur le pont, entre mer et soleil, un ravito de houblon à la main, je me laisse flotter vers l'île de beauté et ses côtes encore sauvages. C'est surtout aux côtes du trail de la Via Romana auxquelles je vais avoir à faire. Sur la présentation de la course, en tête d'infos on apprend qu'un point est délivré pour l'UTMB®. Bon, j'y vais pas pour ça! J'adore cet île et c'est un super prétexte pour aller cette année encore m'en ressourcer de son caractère. Via Romana, je la connaissais que de nom, en bien, je l'aurais ainsi faite. Une dernière course avant le 27, pour voir sa forme, pour se donner une dernière fois à fond.
Ensuite ce sera la dernière ligne droite. Un seul mot d'ordre : conservation des acquis. Tout est construit ; ne rien détruire. Et vous, que faites vous en août? Quoi qu'on fasse, travail, vacances, .On y pense ou on fait semblant de pas y penser, ça s'corse quoi!
Le 28 juillet ; La Peule-Chamouny
Il est 5 heures. Le ciel est clair. Les Trailers un peu moins! Toujours vaillants il le faut bien car nous serons à Cham seulement dans 12 h30. On a pourtant bourlingué 22 h00 en 2 jours. Tous le disent. Décomposer ce tour donne la mesure de l'énormité.
Avant 9 h00 nous longeons le lac de Champex et nous accordons un ravito made in LÉON : une bonne tarte aux fruits du pays. Mhhh! Puis la célèbre Bovine, si courte et facile de jour et relativement frais (si si). Nous pique-niquons à Trient sur une pelouse ombragée et si suisse. En repartir est une punition.
Une variante nous attend. En effet une coupe de matériaux de chalets nous oblige à remonter plus haut vers le glacier (1km) pour rallier Les Tseppes via un chemin raide et efficace. Si des reconnaisseurs s'essaient ces jours ne vous inquiétez donc pas, ça passe! On rattrape le chemin officiel à 200 m de dénivelé du sommet.
Vallorcine, col des Montets, puis tête aux vents, toujours aussi belle! La descente sur la Flégère se fait tambour battant, tout le monde se lâche, les chevaux sentent l'écurie. Et en sa guise un bon pot de l'amitié, celle de l'effort partagé, du bonheur d'en avoir décousu avec Dame Nature et de notre confiance personnelle et mutuelle en un avenir proche... Et oui.. C'est pile dans un mois!
Le 27 juillet ; les Mottets-La Peule
La nuit fut bien morcelée. Bonnes averses et vent ont joué toute la nuit avec nos paupières. Du coup Morphée est pas content. Je lui dis tout de même à l'entame d'une journée sous le soleil de lui transmettre mes remerciements à Zeus. La Seigne est lumineuse, le reste radieux mais cependant pas facile. Nous mettrons 10h45 pour nous reposer enfin sur l'autre flanc du Grand col Ferret. Une bonne croûte valaisane, et au lit. Demain levé 4h00. Ce soir je n'ai besoin des bras de personne...
Le 26 juillet ; Chamouny-Ville des Glaciers
Il est 21h42 en ce dortoir authentique du refuge des Mottets, pied du col de la Seigne.
Avec mon sympatique et néanmoins performant groupe de la session stage reco en 3 étapes nous avons rallier ce point en 10h 40 temps de pauses compris. Tout l'monde dort ; mes 11 protégés sont dans les bras de Morphée. (Moi depuis que je sais que c'est un mec je suis pas pressé!)
Dehors il pleut. On a eu de la chance aujourd'hui avec le temps. J'imagine la nuit de la Seigne (Presque tout le monde la gravi à la frontale) avec ce temps là! Demain nous traversons toute l'lTalie et allons dormir à la Peule.
Ce sont de bien bonnes étapes tout ça mais ce sont de tellement bons moments : comme un UTMB en sorte mais en étant tout frais à chaque départ du 1/3 suivant. Trop facile? Pas tant que ça. Nous prenons la mesure de ce qui nous attends fin août. Chacun ici sous la couverture et dans le sommeil du juste devrait au plus faire 35 h. Bon j'essaie de faire le juste aussi... Vais rejoindre Morphée, tant pis! Bonne nuit, les petits Trailers, à demain.
Le 25 juillet ; Techno quand tu nous tiens !Je voudrais ce jour me rappeler le but premium de notre Ultra.
Il s’agit de partir d’un point et rallier une arrivée en empruntant un parcours balisé, cadré, et ce en utilisant notre seul appareil locomoteur.
Bon d’accord. C’est tout simple en fait. Dans la compréhension de la mission en tout cas !
Je vais donc : Mettre des vêtements adaptés à cette pratique outdoor (de plus je me suis fait raser les poils), mettre des chaussures pour mes petits petons fragiles d’humanoïde du 21 ème siècle, porter mon eau et quelques victuailles dans un petit sac.
Il me semble que la mission ne demande pourtant pas davantage. Le trailer d’Ultra est pourtant affublé d’ustensiles avec autour de lui tel un cockpit, et la montre (qui donne l’heure parfois) et les bâtons (la poussée de secours) et le téléphone (suivi sms live de chez live par le concurrent lui-même) et les chaussettes de compression (pour être encore plus tendu)…
Je suis le premier bien entendu à user de cette technologie. Il faut vivre avec les modes, vouloir optimiser son résultat, mettre son parcours sur son espace communautaire préféré, ou encore tout simplement vouloir se rassurer.
Mais il est bon de revenir souvent au fondamentaux. Cette course finalement ne consiste-t-elle pas simplement à mettre un pas devant l’autre, et recommencer ? Bon, plus longuement que dans d’autres épreuves, mais je suis sûr que la course peut se gagner sans ces gadgets. Quand je dis gagner ce n’est pas parler du 1er arrivé seulement mais de gagner sur l’ouverture à la course, le retour aux sources, à la simplicité. Mais bon moi j’dis ça, j’dis rien !
Le 21 juillet ; Question de principes…d’entraînement
Comme vous, je me dis comment m’entraîner. Cela a beau être mon métier, que ça fait plus de 15 ans que je traile, rien n’est jamais acquis en ce domaine. Je veux parler de l’entraînement physique. En effet j’ai pour idée de globaliser l’Entraînement comme pour dire Augmenter son niveau de performance. Il y a alors des progrès à faire en technique, tactique… Mais aujourd’hui, place au physique.
La précédente chronique nous dit seulement place à la fraîcheur. Soit. Mais d’aujourd’hui à mi-août, comment faire ? Je crois en plusieurs principes, lesquels me permettent encore de courir pas trop mal, vu mon grand âge :
Je ne rentrerai pas dans les détails… cf. le titre. Car il faudrait un livre !
1) Varier les entraînements
Pour l’Ultra il faut un volume assez conséquent. Aussi pour éviter les traumatismes trop répétés, adonnez-vous sans compter à la pratique du vélo, de la natation, du canoë ou kayac, des sports d’endurance portés en général. J’adore le vélo en particulier et surtout le grandes virées dans les cols. C’est là plus qu’en trail où je vais puiser dans mes réserves et me pousser dans mes retranchements. Le gain en puissance est indéniable aussi.
2) Alterner charge d’entraînement et repos correspondant
Evidence mais il est bon de se le rappeler, c’est pendant le repos que le bénéfice de la charge physique se construit. On le sait mais un peu inconsciemment et de peur de ne pas en faire assez, on réalise au contraire l’erreur d’en faire trop. Ce temps de repos est très individuel. Il correspond au type de séance ou groupe de séance effectué et à son niveau d’entraînement (état de forme, niveau…). Seul votre entraîneur qui vous connaît peut dire votre réalité, et surtout réajuster en fonction de ses observations sur vous. Le tout, c’est de vouloir régulièrement se sentir à nouveau neuf. Régulièrement essayer de vous poser quelques jours, c’est la meilleure des solutions…vu de cette chronique !
3) Savoir réagir aux blessures (autres que celles d’incidents du chemin, du trail quoi !)
En respectant les principes édictés il y a plus de chance de faire sans. C’est tout le mal (pardon le bien) que je vous souhaite. Et pourtant il y a des chances (pardon des malchances) d’en avoir quand même ! Je dirais qu’elles font parties du lot et que de savoir les percevoir à temps et surtout d’adapter son entraînement est une clé. Là encore il se peut qu’on persiste à tord ; la blessure va s’approfondir… Tout d’abord se dire que c’est très souvent un signe de fatigue, ce qui renforce l’intérêt de la première réaction : lever le pied, voire le mettre à l’arrêt. Les cas les plus fréquents sont les tendinites (celle du releveur ou jambier antérieur), les entorses, les contractures…(liste non exhaustive !). En ce moment je termine une « convalescence » d’une tendinite au releveur. Au début j’ai eu comme la sensation d’un lacet trop serré qui me donnait une gêne, puis c’est monté ; trop tard ! Depuis c’est repos, vélo, kiné, application froid et friction le long de l’arête tibiale. Bref du coup je suis guéri et j’ai été forcé de me reposer, et je me sens en forme, et surtout rassuré ! Pour résumer : « blessure je ne fais pas le dur, pour être sûr je fais une cure. »
4) Conserver son potentiel jusqu’au jour J
Du spécifique régulièrement, des capacités à entretenir.
Le spécifique c’est aller longtemps. Donc il faut régulièrement le faire. Même dans les 15 derniers jours. En effet si vous ne faite pas de rappel à votre organisme de ce qu’il va devoir endurer, cela lui fait perdre un petit peu des capacités, musculaires en particulier. Certes sur la fin on espace et on diminue en volume ces séances mais de là à les retirer…
Le spécifique c’est aussi entretenir ses capacités en descente, avec le travail excentrique. Mais attention là, les 10 derniers jours, toutes les descentes se font doucement de sorte à ne pas casser la fibre. Une année j’ai fait l’erreur de faire une séance 7 jours avant, un peu trop appuyée, et je l’ai regrettée ! Je pensais à tord pouvoir largement récupérer.
5) à cheval
Ne pas être trop à cheval sur les principes…c’est du trail, gardez l’esprit mais quand même, un minimum de sérieux !
Le 17 juillet ; être prêt le jour J
Comme vous le dit mon ami Sébastien je me demande cette année encore comment être prêt ce jour là. Alors je regarde la vidéo "get ready for" et aussi je réfléchie sur mon expérience. Surtout celle construite sur les jours J où je n'étais pas prêt!
La tache est difficile. Surtout qu'on peut penser être prêt et ne pas l'être finalement!L'année où j'ai realisé la course idéale je n'ai embrayé l'entraînement spécifique que 2 mois auparavant. Les 2 autres fois où j'étais pas mal ce fut plus anticipé mais ce qui réuni ces 3 éditions en forme c'est bien le fait d'avoir passer les 2 dernieres semaines et surtout les derniers jours assez serein et frais. Je n'invente rien me direz vous mais je redis ce point clé : les jours d'avant je ne pense plus à rien. Les jours d'avant tout est prêt ; pas que soi. Son sac, sa technique, son physique... Plus rien à inventer. Plus qu'à en profiter... Jusqu'au jour d'après!
Le 14 juillet ; Une course aux sommets.
S’il est un événement au sommet des courses d’Ultra, l’Ultra Trail du Mont-Blanc® tourne autour de sommets merveilleux, éternels et imposants et je les regarde sur toutes leurs facettes, sans cesse, rêveur, en tournant autour d’eux. Ils ne prêtent aucune attention à notre petit bout de chemin. Ils sont là, depuis fort longtemps et nous offrent malgré eux leur panorama qui nous laisse petits, si petits !
Le Mont-Blanc, s’il est symbolique, et beau quand même, n’est qu’une pièce parmi les autres. Le Mont Dolent est moins connu et pourtant porte l’emblème. Je constate que tout ces sommets sont très souvent inconnus des coureurs sur le parcours. Ce dernier par exemple nous lorgne quand on gravi le Grand col Ferret. C’est le point de rencontre des 3 pays. Les Grandes Jorasses nous ont dominé les heures d’avant et nous revoyons son autre versant, sa face Nord imposante qu’aux environs de la Tête aux vents. Faire le périple de ces tours (TDS, PTL donnent aussi d’autres perspectives à ces reliefs) en visitant ces Géants, en les nommant, aide à lever la tête sur autre chose que la course ou les concurrents, à relativiser, à voir qu’on avance aussi. Ce sont des repères qu’on oubli trop !
Mais plus que ces considérations géographiques qui finalement ne sont pas forcément utiles pour mettre un pas devant l’autre, c’est bien toute l’histoire des hommes et de ces Montagnes conquises et à reconquérir, les exploits qui s’y sont déroulés, les drames aussi qui méritent attention et bien souvent le respect. Certes notre parcours est dure, est un challenge physique et mental, mais pour nous aider donc, ayons une pensée pour tout ces alpinistes qui ont écrit les lettres de Noblesse sur le granit du massif . Souvenons nous de leur persévérance absolue pour arriver au bout, coûte que coûte car là, il le faut ! La Persévérance, c’est aussi ce nom si représentatif de notre action et le nom d’un sommet des Aiguilles Rouges que, d’un œil sur la droite vous pouvez voir sur le grand balcon sud.
La pratique de la montagne est globale, le trail y a trouvé sa place, une vraie qu’on adore. Il est sans doute dommage, de mon point de vue, que l’alpinisme soit un peu oublié. Mais il n’est pas trop tard. Ces sommets sont encore là, par définition. Par définition aussi, nous ne seront plus là bientôt, et le dommage sera alors de ne pas en avoir profité ! Alors allons les fouler, les atteindre. Marchons sur les traces de nos prédécesseurs de l’Ultra. Car ces terrains ont la vertu je vous jure de construire un trailer aguerri, averti…et heureux ; croyez moi, je le vérifie régulièrement. Et ils sont souvent beaucoup plus accessibles qu’une finish line !
Le 8 juillet - Protéger son corps, un credo pour l’ultra
C’est le mien en tout cas ce credo. Depuis l’âge de 12 ans je cours où pratique le sport en général de façon assidue. J’ai la chance de me sentir toujours aussi bien dans mon corps. Je touche du bois ! Mais le but n’est pas de parler de moi mais de nous : comment se préserver ?
Il est donc possible d’avoir encore de bons genoux, d’avoir un bon dos et d’être performant (arriver finisher est une performance). Je vois 2 gestions complémentaires pouvant permettre une longévité sportive : la façon de s’entraîner et le respect de son corps.
Le point clé de l’entraînement est pour moi suffisant à lui seul. C’est le temps de repos correspondant à la charge d’entraînement et qui est souvent je trouve insuffisamment réalisé. Mais je voudrais ici me pencher davantage sur le respect de son corps, et pour en parler cibler très particulièrement la médicamentation. Tout ce dont on a besoin pour fonctionner est dans la Nature. Je ne sais pourquoi nous nous trouvons souvent le besoin de trouver des suppléments pharmaceutiques, même apparemment les plus « doux ». Pourquoi ne pas écouter notre corps et réagir en fonction. Aspirine et anti-inflammatoire sont-ils absolument nécessaires ? Si un mal de tête par exemple intervient ne vaut-il pas mieux par exemple ralentir, boire davantage ? Si une tendinite apparaît, de même ? Je ne veux pas dire ici qu’il ne faut pas. J’en ai un peu usé quelques fois. Et puis ce n’est pas interdit. Mais posons nous la question ; nous ne sommes pas malade ! Bien au contraire nous faisons cela car nous sommes en bonne santé. En revanche nous pouvons nous lever face à la question du dopage. Qu’il serait dommage que ce fléau augmente et que des faits entachent notre beau sport, ce sport justement « Nature ». Nous la traversons, nous en faisons partie. Il faut faire corps avec. C’est mon credo. Je crois en un sport propre. Je crois en des performances en étant propres, du dernier au premier. Et vous ?
Depuis longtemps je porte un lacet vert, symbole de ce message. Alors si le cœur vous en dit.
Vive le sport, le vrai, pour longtemps.
Le 7 juillet - 4 quarts
Après le rêve, la réalité. Quelque soit le contexte de la course il faut bien les faire ces 166 bornes, ces 9500 m positif. Je viens de les faire en 4 fois. 4 marathons en 4 jours et quasi 2500 m/jour en fait. Rien d'impressionnant jusque là, on va bien le faire en 1 fois !
Et pourtant le décomposer de la sorte permet de prendre la mesure du gigantisme labeur. A chaque tour de reconnaissance effectué je le suis pourtant, impressionné. J'ai donc confectionné pour vous la recette du 4 1/4 façon "je gère mon UTMB".
Chacune des 10 taupinières doit se transformer en gateau plutôt qu'en mur infranchissable.Col de Voze :
1 : escalier à la fin de route de Maisonneuve.
2 : jusque haut telesiege.
3 : jusque col.
4 : jusque alpage de Charme
Faire 4 petites ascensions a chaque fois se digère beaucoup mieuxCol de la croix du bonhomme :
1 : notre Dame de la Gorge jusque ref. De Balme.
2 : jusque tumulus.
3 : jusque col Bonhomme.
4 : jusque col de la croix...
Bref chacune est composée de 4 parties distinctes. Je vous laisse un peu travailler pour les trouver.
Allez je vous livre la dernière :La flégère :
1 : du col des Montets à la côte 1700, le cairn.
2 : jusque jusque la côte 1900.
3 : jusque tête au vent.
4 : jusque La Flégère.
Je souhaite une bonne ascension à tous et en particulier à mes amis bretons qui seront sur ce points un brin avantagés.
Et souvenez-vous : décomposer les choses avant de l'être soi même!
Le 1 er juillet - un rêve
Cette nuit j'ai revé d'une épreuve.
Elle nous faisait tourner autour d' une montagne, il y avait beaucoup de monde tant coureur que spectateur. J'avais mis beaucoup moins de temps que d'habitude pour préparer mes affaires. Et pourtant. Si l'organisation avait pris la décision d'interdire toute assistance quelques années auparavant, sur cette édition il n'y avait aussi aucun ravitaillement! Dans mon sommeil je ne fus cependant pas pris de sueur froide.
Finalement la règle est la même pour tous. Le guide 2022 de la course présente bien tous les points d'eau existants ; une forte equipe de bénévoles sur chacun de ces points remplissait cependant à l'avance des récipients afin d'éviter la cohue.
Je courais maintenant entre 2 Check points. Le contrôle, l'animation, la sécurité... étaient bien sûr présents et sans faille. Mon sac pesait 5 kilos. C'est pas pire!
Rêve réaliste ou utopique ?
Ce ne pouvait pas être notre UTMB, notre épreuve bien réelle elle, car elle est très bien comme ça je trouve. Et vous?
Le 30 juin - Courir...ou pas?
Courir ou ne pas courir, telle est la question…du jour.
Je me suis posé cette question il y a plusieurs années, lors de mes débuts ; aujourd’hui je n’ai plus de doute : l’ultra trail n’est pas de la course à pied !
C’est à pied ça c’est sûr et déjà De Saussure le savait, c’est plutôt en marchant qu’on atteint le sommet.
Qui veut voyager loin ménage sa monture. Une chaussure, comme celle d’Horace, doit toujours toucher terre, c’est la définition de la marche à pied.
Ce ne serait pas de la course à pied mais de la marche à pied ? Que nenni. C’est le savant mélange des deux techniques. Savoir marcher, savoir recourir, faire le bon choix, au bon moment. C’est en fait tout un aspect tactique : en marchant sur ce faux plat montant alors que je pourrais courir, ne vais je pas trop ralentir ? Mais peut être aurais-je dans 5 heures de ce coup plus d’énergie ?
Tout le monde marche, même Kilian ! Si si je l’ai vu. Bon c’était sur la fin, d’accord. Personnellement j’ai ma recette. Je ne cours que lorsque je suis à l’aise pour le faire ; Il me semble que ce devrait être celle de chacun.
L’ultra-trail serait donc de la marche course. Cela me semble raisonnable. Pour une fois !
A la prochaine, ça marche ?
Le 29 juin - Long mais Bon
Le 29 août à 16H30 nous applaudirons les derniers vainqueurs. Oui car finir l’épreuve est de toute façon une victoire…
Pour ma part ce sera la 8ème participation au départ de l’événement. Sur l’UTMB® encore. Seulement 3 victoires sur 7 ! C’est à dire 3 tours finis. Cela ne fait pas beaucoup je trouve. Quelle course difficile ! mais quelle course magnifique !
Je reviens tout juste d’une reconnaissance UTMB® : j’ai beau connaître, c’est toujours aussi beau. Grand beau temps, de la neige sur les points hauts qui permet des moments bien ludiques. Mais attention, pendant encore une quinzaine de jours encore, la traversée de certains névés recouvrant de gros ruisseaux demande de la prudence.
Faire en 4 jours le tour montre vraiment la mesure du challenge à réaliser en une seule fois : Quel bonheur en fin d’après-midi que de fouler le perron du refuge ! Dire qu’il faudra le jour J (les jours J) continuer, continuer, continuer… Mais bon on l’a choisi : c’est notre objectif oui ou non ?
Que ce soit votre première participation ou une nouvelle, que vous soyez CCCiste, TDSiste, UTMBiste, PTListe (couac !) je souhaite à chacun, ainsi qu’à son fan club une superbe édition. Rendez-vous dans 2 mois sur la place du triangle de l’amitié, ou en tout autre point autour de la bosse…